Elaboration de modèles de transformation de chenilles comestibles pour lutter contre l’insécurité alimentaire en République centrafricaine

Les activités menées seront :

• L’étude sur l’état de la ressource, sa disponibilité, son accessibilité, les menaces présentes et futures, les politiques associées, son évolution passée et estimée dans le futur à travers des recherches bibliographiques, entretiens avec les populations locales en complément de l’étude de 2018, et observation de parcelles forestières. Cette étude sera réalisée par des consultants ou chercheurs de l’ISDR et du LASBAD, éventuellement associés à des chercheurs internationaux (IRD).
• La création de structures d’élevage (cages), basées sur des modèles préexistants couramment utilisés en Europe ou en Afrique et adaptés au contexte local (matériaux disponibles, taille des chenilles, climat etc.). Amélioration continue. Documentation finale sur les matériaux, étapes de construction et coûts.
• Les essais de différentes espèces de chenilles et de différentes sources de nourriture, notamment des feuilles disponibles toute l’année.
• Les essais d’inoculation des chenilles dans des arbres proches des habitations ou des cultures existantes en fonction de plusieurs paramètres (espèce de chenille, espèce d’arbre, saison).
• La réalisation de pépinière d’arbres à chenille à croissance rapide, replantation des arbres à chenille pour quantifier le potentiel de reboisement et de production de chenilles sur ces arbres.
• La réintroduction d’arbres hôtes de chenilles dans des parcelles d’expérimentation de paysans dans la zone d’influence du projet.
• La synthèse des résultats sur l’efficacité des procédés de chaque essai en terme de croissance et tailles de chenilles, productivité / m2 de surface d’élevage, de facilité d’élevage et de cueillette, de qualité visuelle, gustative et nutritionnelle des chenilles et de coût en fonction des paramètres de chaque étude.
• Les recommandations pour la mise en œuvre d’élevages commerciaux.
• Les études d’impacts et opportunités possibles des modes d’élevage retenus sur les populations vulnérables, en particulier les femmes cueilleuses et les Pygmées, en termes sociaux (changement du mode de vie…) et économiques (perte de revenus en cas de forte concurrence des élevages…). Des mesures d’atténuation seront proposées (par exemple, la création de chaines de valeurs de chenilles fraîches « premium » de haute qualité, venant de la forêt et cueillies traditionnellement, ainsi vendues plus chères, aide à trouver de nouveaux débouchés (démarchage de restaurants dans Bangui etc.)).