Association Autonomie Alimentaire Afrique (4A)

Notre concept agroécologique de résilience agricole dans les sols secs et dégradés :
Création en continu d’humus sur sols secs et/ou dégradés.
A) Par la mise en place d’arbres et arbustes fertilitaires adaptés. Installation sous forme de haies pour le maraîchage et la culture céréalières. Les arbustes poussent rapidement et peuvent être taillées plusieurs fois par an.
B) Par la création de bandes enherbées pour l’arboriculture, composées de plantes fourragères et de légumineuses.
Techniques induites :
1) Bois Raméal Fragmenté pour la création directe d’humus grâce à la teneur importante des tailles des arbustes fertilitaires en protéines végétales. L’humus apporte :
a. Amélioration du stockage naturel de l’humidité.
b. Carbone : La matière organique des sols de la planète stocke plus de deux fois le carbone du CO2 atmosphérique. De nombreuses recherches montrent qu’il n’est pas possible de retenir le carbone dans le sol s’il n’y a pas assez d’azote pour s’y associer. L’intérêt environnemental devient réel si l’azote est extrait de l’air grâce aux légumineuses. Il s’agit de dynamiques de carbone et d’azote et non de recettes prêtes à l’emploi à appliquer
2) Compost :
a. A partir des feuilles soit avec l’échange avec les éleveurs locaux de ces feuilles contre du fumier.
b. Avec les résidus des productions fruitières inutilisées
3) Litière Forestière Fermentée, produit de la fermentation anaérobie des feuilles en début de décomposition, prélevées en forêt et enrichie de sous-produits agricoles riches en glucides simples, comme de la mélasse, en amidon ou en cellulose en présence de ferments lactiques.
a. Cette pratique a fait ses preuves en Asie et en Amérique latine où elle contribue à la restauration de la biodiversité des sols.
b. La litière forestière fermentée comprend des levures, champignons et bactéries obtenus par fermentation.
c. Le mélange constitue un activateur des sols écologique, puisqu’il apporte naturellement des micro-organismes en masse qui redonnent vie aux sols.
4) Production de charbon végétal à partir des tailles des arbres fertilitaires, dont l’utilisation en agriculture présente les intérêts suivants :
a. Hydro rétenteur naturel
b. Structuration et fertilisation du sol sur une période longue (dégradation très lente du charbon végétal)
c. Réduction des émissions de CO2
d. Augmentation du Ph du sol, notamment sur sols acides

Notre concept agroécologique s’articule dans l’expérimentation, la démonstration, puis l’enseignement technique sur les champs d’expérimentation, car c’est à travers le concret que nous pouvons démontrer aux agriculteurs, l’intérêt de cette méthode.