Adduction d’eau potable et assainissement à Makénéné au Cameroun

L’accès à l’eau potable et à l’assainissement représente un combat quotidien pour la vingtaine de milliers de citadins qui peuplent la commune rurale agricole et commerciale de Makénéné. La plupart des ménages de cette commune ont recours aux méthodes traditionnelles pour leur approvisionnement en eau, l’assainissement autonome et pour l’évacuation des excrétas. Malgré le fait que le droit à l’eau ait été assimilé au niveau international à un droit de l’homme, la grande majorité de la population est dépourvue d’eau potable et de systèmes d’assainissement adéquats, ce qui constitue des menaces importantes pour leur vie et leur santé. Actuellement, l’eau consommée est puisée dans des puits de faible profondeur et à ciel ouvert, ne garantissant pas la qualité de l’eau. Ainsi, 80% des maladies constatées dans les dispensaires de santé de Makénéné ont pour origine quasi certaine la consommation d’eau non-potable (diarrhées, amibiases, bilharzioses…). Notre visite sur place nous a de plus permis d’observer un déficit en infrastructures d’assainissement.

Le projet d’adduction d’eau potable dans la commune de Makénéné est porté par TPSF, la communauté d’agglomération de Vichy Val d’Allier, la Mairie de Makénéné, et l’association locale Dypamak. Le projet a pour but d’approvisionner un peu plus de 22 500 habitants en eau potable grâce à des travaux d’infrastructures. Par ailleurs, il a été pensé afin de favoriser la participation citoyenne dans la gestion de ces infrastructures. Ce projet se divise en quatre phases et consiste à la réhabilitation d’un forage existant tombé en désuétude, la construction de deux forages supplémentaires, l’installation de 49 bornes fontaines à proximité des habitations, ainsi que celle de latrines dans différents lieux stratégiques, notamment les écoles. En parallèle, un travail de sensibilisation des populations aux pratiques d’hygiène et une formation technique seront dispensées afin de permettre un transfert de compétences et une autonomie totale des populations à terme. Tout ce projet sera soutenu par la création d’organismes citoyens compétents permettant la gestion du service public de l’eau créé.