Amélioration des conditions de vie et réduction de la vulnérabilité de 5000 ménages vulnérables (Déplacés, retournés et familles d’accueil) dans les zones de Kirotshe et Masisi, Territoire de Masisi, Province du Nord-Kivu, RDC
I.1. Contexte générale
La RDC demeure l’un des pays les plus pauvres, avec le niveau d’insécurité alimentaire le plus élevé au monde. Ainsi, 27,3 millions de personnes
(28 pour cent de la population analysée) font face à une insécurité alimentaire aiguë élevée (Phase 3 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire [IPC en anglais], ou plus), faisant de la RDC le pays présentant le plus grand besoin d’assistance au monde. Les résultats de l’IPC réalisé en 2021 indiquent qu’environ un tiers de la population analysée connaît des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 de l’IPC ou plus), dont 6 à 7 pour cent en situation d’urgence (phase 4 de l’IPC).
Le secteur agricole de la RDC est particulièrement exposé aux changements climatiques et l’incidence d’autres chocs externes comme la sécheresse, la guerre en perpétuelle évolution à l’Est de la RDC, les inondations et autres phénomènes météorologiques extrêmes qui devraient augmenter en fréquence et en gravité. Bien que le bassin de la RDC semble être relativement moins exposé au changement climatique que les régions plus sèches d’Afrique, les agriculteurs de la RDC sont particulièrement pauvres et isolés, et sont vulnérables aux impacts climatiques et à d’autres chocs externes, comme la récente infestation de maladie des légionnaires, causant d’importantes pertes économiques.
I.2. Contexte de la zone (Masisi
Le territoire de Masisi demeure confronté à une crise humanitaire aigüe et complexe. Malgré une amélioration de la situation politico-sécuritaire dans certains coins du territoire, les conflits persistent dans la zone, dans un contexte de pauvreté chronique et d’accès aux services et infrastructures de base limité. Les mouvements de population, l’insécurité alimentaire et la malnutrition aigüe, pillages systématiques de cheptels agricoles, les épidémies et les problématiques de protection restent les principaux moteurs de la crise et ont contribué à l’accroissement des besoins humanitaires en faveurs des personnes affectées par la crise.
De plus, Les conflits, les déplacements et les chocs agricoles et climatiques récurrents ont également dévasté le tissu socio-économique de ce territoire, entraînant l’appauvrissement et la vulnérabilité de sa population et une insécurité alimentaire chronique et aigu. Le potentiel agricole du territoire reste largement sous exploité suite au cycle des violences liés à la dynamique des conflits de groupes armés dans la zone.
Face en cette situation, on observe également d’autres facteurs susceptibles et aggravants :
Faible production agricole : L’accès limité par les personnes vulnérables aux produits phytosanitaires et aux intrants agricoles susceptibles d’augmenter les revenus des personnes vulnérables, constitue une autre difficulté du territoire de Masisi. Les paysans de ce territoire particulièrement du centre, produisent une grande variété de légumes, de fruits, de fourrages, de bétail et de volaille. La petite agriculture dans la zone est généralement très diversifiée, et cela en vue de réduire les aléas climatiques, la maladie, les mauvaises herbes, le manque d’intrants et d’autres sources d’échec cultural et de la mort du bétail. Ce n’est donc pas surprenant que dans la zone de Masisi, la recherche sur le terrain d’AACDS ait révélé une gamme variée de nourriture, de fourrage et de fibre ainsi que la production d’animaux par des agropasteurs.
Accès limité à la terre et aux moyens de subsistances durables : Les personnes affectées par des mouvements de populations dans la zone, sont exposées à des risques importants de protection. Un des facteurs de vulnérabilité est leur accès limité aux services de base (eau, hygiène et assainissement, soins et structures de santé, éducation). La grande précarité et la promiscuité dans les sites, dans les familles d’accueil ou dans les zones de retour crée un climat propice aux violences domestiques et sexuelles. Les ménages affectés adoptent des mécanismes d’adaptation négatifs, comme par exemple le sexe de survie, les mariages forcés, la déscolarisation et le travail des enfants ou encore la réduction de la qualité et la quantité des repas quotidiens. Par ailleurs, en situation de déplacement prolongé, des tensions entre les communautés d’accueil ou de retour et les personnes déplacées ou retournées peuvent s’exacerber du fait de la pression accrue sur des ressources déjà limitées et des services de base insuffisants.
Les pertes post-récoltes et faible revenu : La guerre liée aux affrontements entre les groupes armés et FARDC dans la zone provoque également de pertes dans les champs des ménages vulnérables et qui affecte le non disponibilité en denrées alimentaires tout en occasionnant des prix élevés au sein des marchés locaux. Les personnes vulnérables restent prises au piège dans un cercle vicieux. Le territoire a été secoué ces dernières années par des conflits et épidémies et jusqu’à maintenant dans certaines axes notamment le choléra, rougeoles, des déplacements massif des populations, de mauvaises récoltes et des prix galopants élevés de la nourriture, et bien qu’aucun bilan formel n’ait été réalisé, il est probable que les taux de pauvreté aient grimpé à niveau élevé et cela suite aux différents psychose que le territoire traverse actuellement suite à la crise liée aux affrontements continuels dans la zone.
Ces besoins sont ceux engendrés par la détérioration des conditions de vie du fait de la prolongation des effets de la crise sur les capacités des personnes à poursuivre leurs activités de subsistance et à satisfaire leurs besoins de base de manière autonome. Ils s’inscrivent dans le cadre d’un relèvement précoce des populations affectées par un choc afin de réduire leurs vulnérabilités et jeter les bases nécessaires pour des solutions à moyen terme.
Le projet sera axé sur trois objectifs principaux pour réduire l’insécurité alimentaire parmi les populations ruraux vulnérables dans la province du Nord-Kivu, Territoire de Masisi, zone de santé de Kirotshe et Masisi: (1) accroissement et diversification de la production agricole; (2) amélioration des revenus des ménages; et (3) réduction de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans et chez les femmes enceintes et allaitantes.
Voir le support de présentation- Thématique d'intervention
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- Agri-agro
- Agriculture et nutrition
- Zone d'intervention
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- Autre (veuillez préciser)
- République Démocratique du Congo
- Compétences recherchées
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- Recherche de financement
- Type de partenariat
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- Mécénat
- Prestation/Client
- Financement
- En recherche de financement
I.3. Description de l’expérience de l’Association AACDS
- 1. Présentation
Notre Organisation Aide et Action à la Coopération au Développement et à la Solidarité, en AACDS sigle, est une association sans but lucratif indépendante, sans affiliation politique et non confessionnelle. AACDS a été légalement enregistrée en date du 6 juillet 2018 au Ministère National de la Justice et Garde des Sceaux à Kinshasa, sous le N° JUST/SG/20/1672/2018 de F92/31.519, lui conférant ainsi la personnalité juridique. L’Organisation dispose de tous les documents légaux lui permettant de fonctionner en RDC, notamment les statuts et règlement intérieur notariés et les certificats d’enregistrement délivrés à Goma par le Ministère du Plan, sous le N° 994/DPP/NK/2022, Ministère de l’agriculture, sous le N°55.00/085/IP-AGRIC/NK/2022 et de la pèche et élevage sous le N°19.00/065/DPEL/NK/2022, Ministère des affaires sociales sous le N°08/DIVAS.N-K/AS/54/05/2022 et suivi aussi de l’autorisation de fonctionnement dans le territoire de Masisi sous le N°50.73/24/1.128.IDR-MAS/N.5/2017. L’arrête du gouverneur est en cours de traitement. Il y a à peine sept ans (2015) que l’organisation a vu le jour dans le territoire de Masisi (lieu de création et premières interventions), un groupe formé de personnes bien intentionnées acceptaient de mettre en commun leurs énergies pour donner naissance à l’Aide et Action à la Coopération au Développement et à la Solidarité.
Les fondateurs sont intimement convaincus qu’il est important d’offrir aux populations congolaises un avenir radieux, de promouvoir des relations et une coopération de qualité. Ainsi AACDS ne s’engage qu’à travailler au profit de l’humanité, de la personne humaine, des valeurs et de la société stable, inclusive et égalitaire.
L’objet social de l’AACDS est l’accomplissement d’une mission d’intérêt général en RDC dans les domaines de la coopération au développement, de l’action humanitaire et de la solidarité internationale. Son approche et sa stratégie, c’est de continuer à œuvrer dans le système de « Urgence-Réhabilitation et Développement (URD) ».
AACDS mène actuellement des actions directement sur le terrain au Nord et Sud-Kivu. Son bureau de direction national se trouve à Goma, Quartier Himbi, Avenue du Lac, N°074, sur la Route ULPGL. AACDS est toujours plus proches des populations bénéficiaires. Elle répond à des besoins exprimés et identifiés dans les domaines de l’aide d’urgence et réhabilitation, de la sécurité alimentaire, agriculture et secteur rurale, de l’économie et activités productives, de la santé, enseignement et recherche scientifique, droits humains, consolidation de la paix, gouvernance foncière, prévention des conflits et processus de démocratisation, environnement et infrastructures, promotion des activités culturelles des groupes les moins favorisés. AACDS est membre du Cluster Sécurité Alimentaire depuis 2017.
L’organisation a pour mission principale de contribuer à l’éducation des jeunes et femmes, pour former des citoyens autonomes, libres et responsables, solidaires et engagés, en les aidant pleinement à développer leurs potentiels physiques, intellectuel et psychologique et comme Vision : construire un monde meilleur, pacifique, solidaire, sans faim et inclusif où règne la joie de vivre ensemble.
- 3.2. Expérience spécifique de la composante
AACDS a la capacité requise pour le projet au regard de notre expérience technique, notre expertise dans la région des produits de base ainsi que notre connaissance de la programmation de la FAO. L’organisation travaille inlassablement dans l’accompagnement, l’encadrement technique et renforcement des capacités des producteurs, des OP et fournisseurs des services agricoles. Avec les différents partenaires et bailleurs de fonds, elle met en œuvre l’alphabétisation numérique des petits exploitants agricoles.
Ainsi, AACDS entretient des partenariats efficaces avec les agences des Nations Unies (FAO) dans le cadre du projet de Sensibilisation des bénéficiaires, préparation et organisation des foires aux semences dans le territoire de Walikale (2021-2022) et en suite le projet « Encadrement technique et renforcement des capacités des Organisations paysannes et bénéficiaires en production agricole durable dans le territoire de Walikale, Province du Nord-Kivu, RD Congo » avec l’appui financier de la FAO, et des organisations internationales, notamment : Centre Internationale d’Agriculture Tropical dans le cadre du projet de réponse rapides agricoles face Covid-19 à travers l’appui aux ménages affectés la pandémie du Covid-19(2021-2022) dans le territoire de Masisi, Fondation codespa dans le cadre du projet d’appui à l’agriculture paysanne et investissement agricole pour l’autonomisation économique des personnes affectées par le conflits à l’Est de la RDC( 2020-2021) en Territoire de Masisi, Direction du Développement et de la Coopération via TPO dans le cadre du projet de lutter contre la malnutrition chronique à travers la sécurité alimentaire(2019-2020) dans la zone de santé de Kirotshe en territoire de MASISI, Action Contre la Faim(2017). En part de sa présence opérationnelle, AACDS jouit d’une bonne expérience considérable dans la composante du service d’encadrement et accompagnement technique agricoles et dans la chaine de valeurs agricoles, qui est l’un de domaines d’expertise de plus de 5 ans dans la zone avec différents partenaires financiers et techniques mais aussi d’une bonne connaissance de la zone.
L’approche utilisée par AACDS dans ce secteur est basée sur des analyses approfondies des filières centrée sur le renforcement de la production agricole durable à travers des pratiques et des technologies améliorées, le développement de relations entre producteurs agricoles, fournisseurs des services, consommateurs, acteurs étatiques. Les communautés sous-servies bénéficient également de ces relations entre acteurs pour développer des filières rentables susceptibles d’assurer l’extension de l’intervention et la pérennisation du projet.
Les interventions sectorielles agricoles d’AACDS se concentrent sur les filières adaptées aux zones d’intervention. Les besoins et les conditions de faisabilités sont identifiés pendant la phase de planification communautaire participative (PCP) et/ou lors de l’analyse de filière rentable et durable initiés lors de la conception du programme trienal 2021-2024. Ce qui permet d’augmenter les niveaux de production des paysans, d’améliorer le traitement et la transformation post-récolte et d’établir des relations de marché, tout en considérant également les avantages en matière de nutrition.
AACDS veut mettre dans le cadre de ses interventions des applications mobiles en ligne pour la collecte des données, la gestion du circuit de production, de transformation, de commercialisation et de consommation, ainsi que pour la vulgarisation de la nouvelle technologie novatrice. Nos nombreuses visites, qui témoignent de notre engagement pour la collaboration, et une conception basée sur des informations sur le terrain, ont eu pour résultat un soutien fort de la part des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux au projet proposé vu la bonne réputation dans la zone par l’organisation depuis sa création dans le territoire de Masisi
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