Vu l’importance des bonnes pratiques de l‘agroécologie que nos populations ancestrales semblaient pratiquer jadis, nous avons choisi d’adopter ce système avec quelques innovations modernes afin de trouver une parfaite symbiose de l’écosystème environnemental. Dans ce cadre, ce projet de ferme agricole communautaire projet vise le développement de la filière maraichère et arboricole dans la partie nord-est du Sénégal. En effet, le site d’exploitation d’une superficie de 17 ha, exploité exclusivement par le groupement des femmes du village, se situe dans le département de Kanel (région de Matam) et plus précisément dans le village de Bapalel dans la commune de N’Dendory.
Aussi, au delà de l’exploitation et de l’innovation dans le secteur agricole, le projet vise également à participer au développement de l’économie locale dans ces localités du « Dandé-Mayo » riches en ressources naturelles jusqu’ici sous exploitées.
Les potentialités en terme de ressources hydraulique, de fertilité des sols et d’insolation font de ce projet un levier de croissance car se situant dans la zone de « Dandé mayo ». En effet, le « Dandé Mayo » constitue le domaine parcouru par les crues du Fleuve et qui est caractérisé par la présence de terres où on pratique les cultures irriguées et les cultures de décrue.
Par ailleurs, à travers le Plan de Développement Départemental de Kanel, ce projet rentre en parfaite phase de modernisation du secteur agricole dans la zone.
Enfin, notre association souhaite tester le prototype de culture sous serre des produits maraichers afin d’optimiser leur rendement. Dans la même dynamique , la ferme agricole communautaire se veut comme un hub d’agropole compétitif du département de Kanel à travers les objectifs spécifiques tels que:
- implantation des unités de transformation et l’emballage de produits fruits et légumes issus de l’exploitation du site.
- disponibilité et modernisation des équipements agricoles (tracteurs, système d’irrigation modernisé et autres matériels utiles) à la portée de la main d’oeuvre locale
- aménagement d‘un espace vert (parc naturel) pour la promotion d‘une culture envoronnementale chez les populations
- Prototypage de culture sous serre dans une partie de la zone du site afin de mieux évaluer le modèle et son optimisation sur le rendement
- création d’un centre d’incubation et capacitation sur les métiers agricoles
- Engagment des partenaires locaux tels que: le Conseil Départemental de Kanel (CDK), la Direction Régionale du Développement Rural de Matam (DRDR), le Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC), la Délégation de l’Entrepreneuriat Rapide (DER), le Projet de Développement Agricole de Matam (PRODAM), Les Groupements de Promotion Féminine (GPF)… .
- Thématique d'intervention
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- Agri-agro
- Economie rurale
- Zone d'intervention
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- Sénégal
- Compétences recherchées
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- Recherche et Développement technique
- Exploitation des équipements/machines, de la production
- Fabrication des équipements/machines
- Démarche RSE (relation avec les parties prenantes, optimisation des ressources, règlementation environnementale...)
- Performance des organisations (gouvernance, qualité, agilité...)
- Recherche de financement
- Coopération et mutualisation
- Type de partenariat
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- Mécénat
- Prestation/Client
- Co-construction
- Financement
- En recherche de financement
Le Projet de Création d‘une Ferme Agricole Communautaire (PCFAC) est un projet de type agroécologique au bénéfice du groupement des femmes du village de Bapalel dans la commune de NDendory, département de Kanel, région de Matam au Sénégal. En effet, l‘objectif principal de ce projet de favoriser une autonomie financière de ces femmes productrices dans la zone de la vallée du fleuve Sénégal ainsi qu‘à leur autosuffisance alimentaire en matière de fruits et légumes. De ce cadre, les objectifs spécifiques du projets sont les suivants:
- Participer à l’autonomisation du Groupement d‘Intérêt Économique des femmes du village de Bapalel
- Appuyer le développement de la filière maraîchère et arboricole dans la zone de la vallée du fleuve
- Lutter contre la malnutrition des familles des membres du groupement en développant leur autosuffisance alimentaire.
- Promouvoir les bonnes pratiques agroécologiques dans la zone à travers des séances de sensibilisation
Les résultats attendus du projet sont les suivants:
- le terrain est réhabilité et opérationnel pour permettre la production maraîchère et arboricole.
- les 238 femmes membres du GIE sont opérationnelles pour exploiter le site maraîcher et arboricole et s’autonomisent financièrement.
- les 238 femmes productrices du site assurent la subsistance de leur foyer en fruits et légumes
- l’approche agroécologique est promue auprès des membres du groupement mais aussi dans les villages voisins
Les indicateurs de résultats:
- Les investissements permettant la réhabilitation du terrain sont finalisés.
- Le système d’irrigation est opérationnel.
- 11 ha sont exploités et permettent la récolte des légumes suivants : tomate, gombo, chou, oignon, navet, patate douce, manioc, piment, haricot local, carotte, aubergine, navet
- 2 ha sont exploités et permettent la récolte des fruits suivants : papaye, banane, agrume, mangue
- 3 campagnes agricoles sont réalisées et génèrent des bénéfices.
- Les 238 femmes du groupement sont équipées, formées et accompagnées
- 75% de la population du village s’approvisionne auprès du GIE
- Au moins la moitié des foyers des 238 femmes du groupement ont réintégré les légumes et les fruits quotidiennement dans leur alimentation grâce aux parcelles pour l’autosuffisance.
- Au moins 10 campagnes de sensibilisation sont organisées
La participation des femmes au marché du travail y est de 35,2 % contre 58,6 pour les hommes. L’accès à la terre et la sécurité du régime foncier, l’accès aux mécanismes de financement, l’accès aux facteurs de production et aux services de vulgarisa- tion, mais aussi les effets du changement climatique restent les principaux défis pour l’autonomisation des femmes.
Contexte et justification
L’agriculture constitue une activité importante, pour l’économie locale. Elle se développe dans les zones éco géographiques du Walo, du Diéri et du Ferlo sous trois formes : les cultures irriguées (riz, tomate, oignon, patate), les cultures de décrue (patate, bissap, gombo) et les cultures sous pluies (mil, mais, sorgho, arachide, niébé). Le disponible des terres arables est évalué à 330 412 ha dont 105 900 ha dans le Dandé Mayo et 224 512 dans le Diéri. Les terres aménagées ne représentent que 2 098 ha, soit un taux d’aménagement de 2%. Le type d’exploitation agricole est surtout familial dans le département de Kanel. Les Groupements d’intérêts économiques aussi sont présents au niveau du département. Malgré tout, les productions agricoles ne couvrent pas la totalité des besoins.
Enjeux et opportunités
Selon son plan de développement départemental, le conseil départemental de Kanel renferme, avec ses 3 espaces territoriaux (zones Dandé Mayo, Diéri, Ferlo), d’énormes potentialités économiques et des opportunités actuelles très favorables, malgré quelques contraintes structurelles comme l’enclavement, le déficit en investissements productifs et la faiblesse du taux d’exploitation des ressources.
Le Dandé Mayo offre d’énormes possibilités agricoles. En effet, cette zone de la vallée du fleuve Sénégal (zone d’intervention du projet), la promotion de l’agro-business est une donnée incontournable pour la rentabilisation de l’agriculture irriguée à travers la mécanisation et le marketing. Il faut donc augmenter les investissements et améliorer les résultats. A travers l’approche territoriale, l’objectif recherché est l’exploitation et la valorisation des ressources et la promotion des dynamiques locales, dans une stratégie de compétitivité territoriale. C’est pourquoi, il faut mettre à contribution les exploitations familiales (dynamiques locales) à côté des exploitations privées à encourager. On ne peut donc pas les occulter, il faut plutôt chercher les voies et moyens de les renforcer pour en faire des moteurs d’accélération de la compétitivité du territoire Dandé Mayo. Cela est possible, si on leur donne les moyens pour l’amélioration des productions par l’augmentation des superficies et des rendements. Il faut donc consolider ces résultats pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire au niveau territorial en introduisant la double culture, en intensifiant les investissements et en renforçant le programme d´équipement en matériels agricoles et de reconstitution des semences.
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